On ne devrait jamais rencontrer les artistes.

Hélène Jousse vue par par Pierre Assouline, écrivain

Tous ne gagnent pas à être connus. Certains déçoivent par l’emphase dont ils recouvrent leur art. D’autre y perdent en mystère. Quelques uns, les plus rares savent nous séduire en gardant le ton juste -qui saura s’accorder avec l’esprit de leur oeuvre.

Quand bien même n’aurait-elle pas besoin d’avocat, Hélène Jousse est de ceux-là. Avec une grande économie de mots, d’une voix douce, elle dit tout. Quelque chose est passé. Puis de la puissance muette du regard, elle vous invite à tourner autour des formes. Dès lors, ce n’est plus à elle de dire, c’est à vous de voir.

Mes visages dans le ciel mayennais

La métamorphose d’une oeuvre

Hélène Jousse vue par Jean-Pierre Zarader, Philosophe

On dit d’un film ou d’un grand film qu’il retrace toujours l’histoire du cinéma, et cette affirmation vaudrait pour les sculptures d’Hélène Jousse, plus exactement pour les sculptures les plus récentes,  ce qu’ on pourrait appeler sa seconde période. Ses sculptures reflètent à la fois l’histoire de la sculpture et celle du monde dans lequel nous vivons, et si sa sculpture a changé, c’est qu’elle-même a changé, comme le monde.